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UNI->VERS poétique

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23 février 2008

LAGUNE DE CORAIL

LAGUNE DE CORAIL
© Extraits 1996/2006 - bdh Émergence

LA_FEMME_QUI_PLEURE_25

Illustration couverture V.bdh

Note au lecteur


C’est d’une histoire simple dont il s’agit - 
Une histoire inspirée par le règne éphémère d’un souffle animal ; 
le frétillement des feuilles de l’arbre, la respiration du cœur,
l’ air mine de rien faillible, sure, incisif, tranchant et dépité… 


C’est au détour d’une avenue glissante, 
le regard furtif et prégnant, avec un ou une inconnue ; 
c'est en retour des astres, 
le cœur souriant aux racines du cyprès qui puisent profond dans la terre, ce sentiment étrange, gardant de cet instant, une éternité… 


Et puis il y a ce corps, cette chaleur céleste, 
qui cherche à braver, toucher, danser, nager, voler ... 
aussi loin que ce voyage le permette. 
Cela pourrait être un chant indien , un secret, un pas tranquille, 
lourd, léger ou élancé... 
Un pas chaussé de godasses usées à poing levé, 
ici prêtes à parcourir quelques unes de ces contrées, 
Ô sols échancrés -


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En idiome d’hybride vertébré
Se décryptent des flashs…
Fige de signes une mystique sonate -
Entre les fibres,
L’icône encre au tissage
L’insatiable inquisition -



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Flamme de l'an-blême
La glycine dégouline sublime -




Être humain de savoir faire, 
ni plus, ni moins, 
un sujet entier, fermenté de fragments 
dont l'idée échappe souvent au consentement - 
Il s'agit en ce concept 
de rendre à la gestation son élan - 

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Passion


La terre se dissimule sous un épais brouillard,
généré par des courants que la transe évapore...
Forteresse de glaise, verdoyante de chair,
le geste prend forme,
un torse apparaît
extirpé des falaises...
l'ange naît :
Immerge de sa suprême fortune, un torrent de genèse 
qui dévale à grand flots, l'intellect exégèse,
effet de son écho...
Ô silence ultra son - Ô' éclosion -
La brume se désagrège, libère en son mystère
une silhouette matière :
"L'homme" brûle de marcher sur les braises...
L'éveil assiège la raison -
Eau, Feu, Sang, 
encéphale précipice,
Ses membres s'enclavent -



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Infraction de secondes !..



Eden, 
Peuplier de pâte à papier 
Ailes de perdrix scalpe de l'encrier
Étrennes écailles de nacres larvées,
Sous les persiennes germe ton laurier...



Le cœur des autres
Étrange fruit
Comme vouloir toucher l'horizon...


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Vouloir impuissant 
garder la saveur de cimes exquises 
Toucher l'Eden sans le saisir
Savoir qu'il nous possède et le laisser fuir...


Une bouffée de concentré, 
dans la bouche un piment de marées,
salive l'onctuosité, avalée en rasade...



-------------------------------------------------


A l'est le soleil s'était à peine levé, 
à l'ouest il ne cessait de se coucher...
L'horizon affamé de supplices
laissait geindre des roses décapitées de leurs tiges -
Fallait il que leurs râles soient sourds
pour que l'on puisse les entendre - (?) -



Encore douces et chaudes de l'enfance,
Les mains s'ouvrent au creux de l'entaille,
Maudites elles acclament
Les paumes incrustées sur le monde -



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En jets de pierres 
gronde le tonnerre !







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Agenouillé, perdu d'asile en son tertre,
les pupilles dilatées
à l'essence d'une fin de siècle fébrile,
au désert d'abondances dépouillées,
le misanthrope escorte en son âme, 
la résine de l'arbre,
la sève féale de la vigne...
Ses paupières fanées par le flegme durée,
s'entrebâillent écorce de pétales
à la brèche tangible,
que mouille l'oued d'une l'arme lascive...
A peine de rosée, la goutte ruisselle,
lisse ses pensées d'argile...
Maintenant malléables,
elles modèlent l'âcre conscience humide,
que brouillent les failles arides,
éparses en sa moelle survivance -




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Divins soupirs vagabonds...
Prodige désir solennel,
A l'antre de nos précipices,
Fouillant ce langoureux vertige
- Tumulte délicieux -
Esclaves tremblants sous nos caprices
De nos mains éplorées
Nos cœurs s'enlisent en cette obscurité profonde
Rouges nus au bord de la tamise,
Sans que l'audace ne puissent les surprendre...
Dans l'embrasement de nos traces
Nos âmes s'en sont émues - 




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"Jacques à dit"
De ma conscience 
Un merisier, peut être un chêne,
peu importe l'écorce,
sa métaphore nous résume,
dans ce délire je me consume...




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Les mots ne feront 
qu'obéir cupide, 
jubilant de définir 
l'entendement imperceptible, 
le sens de l’œuvre s'égarant -




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Armor Rock n'Roll 

Orné sur le sable de grains consistants, à l'apparence inusable,
le coquillage jaunâtre, divulgue, relate :
"La mer vit en la mouvance du temps, du soleil, des nuages qui passent... 
De connivence, le vent bruisse et jouit de cette mer, 
qu'il écume pleine de grâce...
Du large long de voyages, loin de mouvements, au rivage de la plage du verger, 
tournoient les vagues, le changement, 
qui déferle en sa surface 
sa leste substance blanchâtre - 
Entends ce mélange, l'étrange résonance de la masse... 
Son chant balance une danse, esquisse un langage, 
qu'elle effluve sagace..." 

...l'Armor Rock n'Roll Ascendance... 

L'étendard humain s'en est donc hâté ! 
Vorace le riverain aime posséder l'influence - 

"Élances ta chaste subsistance, aux tangages, aux nuances,
immisces ensuite la cadence, en l'algue frêle et tenace...
Sous ce charme préambule, la houle enlace amère,
se régule, se déchaîne, naufrage ce règne qui saigne -
Suave elle capitule, efface son existence...

"Cette femme" détient en ses fentes, en son sein, amarrée en son moule,
l'inébranlable rafale Rock musical -
L'audace frugale, éclate en son ventre concertiste..."
Enroulé par la vague, le coquillage nous quitte...

Plus petit dans la spirale, 
plus grande suscite l'offrande -




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La première fois que j’ai croisé un tourteau,
C’était sous le goémon mouillé, près de la mare aux crevettes.
Bouche bée en guise d’épuisette,
Avec ces grains de sable coincés entre les doigts de pieds,
il s’en fallu de peu pour que la terre ne tremble en cachette.
Aujourd’hui encore, j’en pince un peu pour lui…
Même que devant vos assiettes
mine de rien je compatis.
Mais ne nous y m’éprenons pas
Je dévorais à l’heure de l’apéro
Quelques poignées de bigorneaux -




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Imagines de vastes prairies verdoyantes et fraîches
dont les substances du sol si fertiles, 
purgeraient nos âmes d'herbes grasses...
Au beau milieu de montagnes hautes et sauvages :
des chutes, des ruisseaux, des cascades, des torrents,
lumineux de soleil, éclairant par nature, 
l'air que respirent nos sangs...
l'Espace... Le grand Espace...
l'Espace d'un moment...
Imagines l'espace d'un moment
t'élancer dans un aigle
au sommet de ce monde,
avec la force tranquille d'un ours,
frétillant comme un serpent !..
Dommage que dans cette contrée il n'y ait pas de lions,
de phacochères, de girafes ou de baleines...
D'ailleurs cet aigle, aurait il déjà vu une baleine ?..
Imagines que ce monde existe -




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Lexique Rapace


l'Aigle élevé aux sommets de cimes épiques,
rocailleuses, d'altitudes vertigineuses,
surveille immobile, le tumulte avide,
qui gravite en sa muse -
De turpitudes mal placées, l'estime revendique,
trompeuse, l'Aigle en vautour pré-jugé !..
L'ensorcelle, l'indélébile, le réfute,
d'antinomiques l'abuse "comme pour le capturer" - 
Son bec acéré, recourbé en ses griffes,
creuse, creuse, pudique, d'attitude ravageuse,
l'écuelle vacillante, que suppute l'intrigue, 
licite et confuse -
D'incertitude, la témérité l'habite,
torrentueuse, prude et généreuse,
elle empenne agile, et en rut sa cible,
qu'abrite la ruse "d'un fatum usurier" - 
l'Aigle a déployé ses ailes...
destine l'éthique :
curieuse, d'amplitude orageuse...
L'apophtegme fertile, exulte l'abîme,
discrédite l'intrus (e) -




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La page blanche délecte l'esprit, 
tels les pétales soyeux d'une fleur
calme et flamboyante...
L'innocence se répand en nos âmes embuées,
dans l'abondance, l'impact,
le rythme d'un cœur frêle et écartelé...
Le silence danse et chante
de l'antre de l'aurore à la tombée du jour...
S'y blottir, s'y donner, se laisser emporter...




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Pour A. Rimbaud 

Devant la sainte loi agenouillée en putain
Je caresse en mon âme l'épaisse crinière,
rêche, solide et fière, d'un lion rugissant de mutisme -
Je laisse glisser entre mes doigts le souffle léger et froid
brassé par l'enfer de ses pas, la crasse hurlante de chaleur,
la déferlante rancœur du bonheur -
Mon corps frissonne sous sa verve fraîcheur :
s'exalte de terreur, s'ébranle à la senteur d'exile, se repliant hostile
en bris de vers tranchant, mon sang sèche de croûtes 
d'un sol pleureur au vent -
Regarde-moi avec tes yeux lagon d'hortensias -
Regarde moi maudit poète et vois par ta spectre lueur 
comme je suis misérable, vois comme je ris de ma douleur nomade -
Ô miracles, dieu peut bien mourir en éclats de rires !
Nous sommes bénis les joues tendues écarlates...
Déchaussés aux portes souillées de nos tabernacles, 
nue comme un oracle naissant, je danse pour vos bras mendiants -
Oui, d'un déhanchement effréné, je danse ce chant insolite et lointain,
celui qu'aucun phare d'Aden à Zanzibar ne saurait éclairer -
Je danse ce chant oasien, du grain de sable astral, poli par l'odyssée -
Sachons nous répandre, d'un coup d'ailes et sans jambes - 




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A Jeff Buckley, 

Oh, mon amour, je vole...
Porté par le chant de l’eau claire, me promène le cœur nu, 
à flore de mystères, là où se fredonne l’ère délicate et stellaire, 
émanant de sirènes, aux écailles de lumière -

Aussi loin je pars…plus près de moi…
saluant la rive d’un grand soir,
aussi loin j’arrive, que mon âme ai versé en chacun de tes pas -

Oh, mon amour, je vole...
Brassé par les vents du souffle de la terre,
d’un lointain soupir, me baigne des douceurs du fleuve,
bercé par les courants, du ventre de la mer…
Des fleurs de ce jardin, je sème… Parsème une abîme saison,
donnant l’impression de rire encore et encore, d’un si fantaisiste décor !..
Les yeux grands ouverts, je meurs…
A voix de soie, je tapisse de velours et cristal, 
ces petits grains de poussière, que chante le lys à ciel ouvert -




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Petite émeraude de Medellin
Cendres de lumière
Fragiles reflets de baisers nocturnes
Le ciel emporte ses cheveux d’ange dépouillé

Ô vent de floraison sauvage…

Yeux noirs
Insaisissable éclat
D’où s’érigent des brisures de saphir,
Nos cœurs s’ébranlent en une traînée d’étoiles…

Ses petites mains
Qui toujours au-delà du phare
Veulent toucher l’horizon
Cercle d’un voyage
Que forment nos corps déjà fossilisés
Ancrage de terre et de feu
Et quand le ciel pleure
Le soleil prend sa douche …

Sourires, larmes,
Regarde
J’avale les coups
Je mâche les tirs
Je mange la foudre !
Que la voie du sang respire alors en Manriqué
Et que ces nuits qui transpirent encore
Humectent nos chemins
Au chuchotement des racines
Humide constellation
Sens tu …maintenant…

Nous sommes la vague…
Caressante, éternelle… 




-------------------------------------------------



A l'appel de la nuit, 
les cris de la louve s'exportent,
se confondent...
Au dessus, 
la lune divine 
en nymphe fortune du monde,
s'imposait féconde -

Secrète et truculente, 
dans l'ombre incandescente, 
la déesse n'était pas encore ronde - 
Sous la clameur "libre penseur" 
l'esprit de l'Indienne demeure -




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Lagune de Corail


Ô sommets enfoncés 
Caressants des flots engloutis 
Pénétrant les eaux 
En lames de fond écartées - 

A l’effluve d’un reflet crépusculaire 
La surface brûle à ciel ouvert 
D’où s’enfoncent des démons 
S’émeuvent des soupirs 
Se faufilent des pleurs 
Des plaintes pétrifiées 
Au beau milieu de sourires ébahis - 

Des rêves hurlants gémissent sous la brise du typhon 
Offrant à la lumière 
L’ombre d’un éclat 
Prostré sur le flanc de l’horizon 
Comme un seuil entrebâillé 
Riant à gorge déployée 

Au loin et plus encore 
La danse épouse nos corps épiés 

Ici bat 
Des vagues blanches de rage 
Qui inlassablement 
Dévorent la plage -



-------------------------------------------------



Qui es tu 
Lorsque la cime des arbres se figent 
A la béatitude de neiges éternelles 

Qui es tu 
Sous ce lac de feu 
Pleurant les joies d'un souffle printanier 

Qui es tu 
Dans l'écho des vagues 
recroquevillé sous la lune 

Qui es tu 
Pour dissoudre les montagnes 
D'un cœur menotté 

Qui es tu 
Toi, qui aux dépens de l'orage dit avaler la foudre 
Flambant comme un poète 

Qui es tu 
Dit l'algue d'un sourire amusé, 
Tandis que j'ondule 
Les larmes de l'horizon - 



-------------------------------------------------



Comme si
il suffisait de regarder pour voir...
Rêve d'un soir meurtri,
Entre les fentes égorgées
Que l’œil contemple...



Grouilles toi que je te dépouille !
Que je t'aspire et te suce les os -
Mon estomac gargouille !
Soupir tôt ou tard,
d'avoir le dernier mot....



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Faites donc taire
l'échos infidèle
ennemis-sphère
Ô mains scalpels
Vade retro Satanas
bien grosse
bien grasse 
l'info de masse -
Dodue à souhait
tandis que s'efface
l'in vivo de nos traces
‘L'opus Dit’ : lever les bras
baisser les bras...
Derrière le rideau de fer
bouclier de rétine
l'enfer sourit crétine
aux ossements du drame 
s'en même se retourner
en son rayon de lumière...
Derrière les plaines
s'enferre le pâturage
Devant l'oseille 
Des goinfres d'épinards...
Trop tôt ?
ou
Trop tard ?.... 



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Risée sonore

fugace et gourmande

Lipstick de Cannes

Et sucre d’orge

Sourire tactique 

Cheveux Oh vents 



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Play psylle......

Alors que j'embrassais le ciel... 
Dans ses yeux pétillait déjà un goût de précipice 
Sourire de haute voltige 
Au seuil de ses applaudissements

Ce fut effet-mer 
Un temps soit peu mêlé 
Le mensonge à la boutonnière 
En guise d'orchidée 
Mais voici pour ne pas vous froisser 
Mon cœur en bandoulière 
sauts de pierres 
et courent ricochés 
Tout au long de désirs 
Tranchants, tranchés, 
Décimés 
En ligne de mire 
Le soupir rampant 
Les pieds ballants 
Juste pour rire 
Au milieu des champs

Tout au fond de l'écho 
comment aurait il pu en être autrement 
ressemblant à de longues traînées blanches 
qui se frôlent 
sans jamais vraiment... 
J'absorbe le fluide 
l'ivresse du vide 
s'offre et s'épanche 
comme une étreinte aux quatre vents 
sur le bout de ma langue 
derrière les branches 
sans cesse 
l'horizon se déhanche 
sans écarter les doigts 
je le regarde filer 
...



-------------------------------------------------



A/vide de pouvoir

Approche tendre écart 
Plus près que je t’embrasse
Je te volerai la face
Je mâcherais tes rêves
En mon règne 
En ma race

…Regarde comme je danse bien…

File, barbelés

En mon règne

En ma race

Parce que j’ai décidé



-------------------------------------------------



Entre le singe et l’enclume
les arbres se souviennent
qu’une main de sabre s’est abattue
sous une pluie diluvienne…

Une chape de bitume 
et les ronces ne cisailleront plus nos pas dansants
nous tremperons nos lèvres dans ces flaques croupissantes
pour que les eaux stagnantes tentent d’étancher nos soifs.

Puis, le long de fossés humides
lorsque les fougères s’agiteront
d’un signe rescapé
à l’ombre d’un regard fuyant
elles n’oseront mur - murer
ce qui nous a attrapé
ce qui nous a si furtivement échappé…

Comment dire, comment faire pour revenir en arrière
se fendre sous la lune ou éventrer la terre -
Nos cœurs ont transpiré
jusqu’au fond des clairières
jusqu’au fond éprouvés, abscons et salu-taires
Ô tendre agonie
te sentir respirer
et dissiper tes foudres en ces cris étouffés -



-------------------------------------------------



Quelque part... comme une poussière d'étoiles ...en dedans... 



Toi qui me parle de guerre, 
comment peux tu être si certain de haine...? 
Moi je ne suis sûre de rien - 
comme quelque chose d'incertain... 


Ce temps dont nous disposons 
et qui nous accapare... 
À peine fut il effleuré, 
D’un bout à l’autre illusoire... 



Regarder la nature faire sa toilette... 
Les feuilles, les fleurs, un chat et même un éléphant - 



Cette fois je crois que la lune est pleine. 
IL n'est rien d'autre que je puisse penser 
tant que les astres s'offrent en spectacle ... 



A défaut de ne pouvoir prétendre, 
j'ai trouvé une terre précieuse... 



-------------------------------------------------



J'aurai voulu lui dire 
Ô combien de reflets 
Aux creux de nos soupirs 
Se regardent en secret 
La lune et les saisons ne peuvent rougir au temps 
Autant qu'une floraison suspendue à l'instant 
Puisse t-il nous retrouver 
Alors que nous sommes 
La mer songe dans les arbres 
Le ciel mange les sommets 
Et encore je voudrai 
Toujours, quelque part en dedans 
ne serait-ce qu'un bruissement



-------------------------------------------------



Derrière les étoiles 
je crois que les comètes dansent 
se dandinent comme des folles 
un grain de poussière 
sous le sol se dérobe 
Elles savent faire en sorte 
et déjà me propage 
à moindre mesure 
à l'ombre des nuages 
Tous les soirs loin de moi je me marre 
jusqu'au fond des rivières 
sans savoir vraiment...





Horizon 

A l'échancrure de ce sommet 
D'un oeil qu'on - plisse 
Je distingue encore 
Cette courbe qui s'incline 
....



-------------------------------------------------



Durant ces nuits 
bleutées à souhait 
Le vent des Aurès 
a transporté le chant des cigales 
aux versants blancs laiteux 
lisses et doux de l'opale... 
Île secrète 
Avant la venue du printemps 
je n'ai de cesse de te contempler 
sous l’œil irisé de Morphée 
...



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Dites lui
Ô grand jour
De ne pas s’enfuir
Demain
Je saurai 
Peut être
Mieux dire

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23 février 2008

'ENTRE PARENTHESES'

'ENTRE PARENTHESES'
© 2006/2008 - bdh Émergence

Entre_parentheses2

Illustration couverture Cindy Carolina C

Au milieu de l’absence 
Dans la brume s’est déversé
Un leste d’aveux galbés -

Sous la candeur de ces paupières
Mes yeux grimpent -

Je te regarde
Tout près de moi
Si éloigné de nous -

Le ciel s’incline
Ne sachant retenir le jour
Dors…et déjà nos mains se tendent
Puis je devine 
Un peu,

Pour toujours



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Un peu plus chaque jour 
De ces petits roulements de tambours 
La pluie se fendille à l'orée de ma bouche 
Tandis qu'un peu plus chaque nuit 
L'envers du décor nous précipite aux chants des roseaux 

Du creux de ton épaule je ne garderai que mes os 
Trempés de ciel changeant et de terre caillée 
Sur mes genoux immobiles, 
Ce livre posé au repos 

Ne me dis rien qu'il faille, 
Tout contre ma peau 
Je plisse à la lumière 
Ne me dis rien qu'il faille taire 
Tant que je bute encore sur les maux



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Que vas-tu faire de moi 

Alors que mes yeux choppent le vent qui se lève 

Laquelle de ces collines vas tu gravir 

Nue - comme l'éclair étendu sur la grève...



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A chaque pierre un édifice
A chaque édifice une prière





Ce que - ce qui - ce quoi - 
Je le prends - je le jette 
Je balaye les plaines 
Je le vide, je l'extirpe, je l'arrache... 
Je me calme, 
Je me calme, 
Je me balance 
Je m'en balance 
Jeu 
A pieds joints 
Dans les flaques 
Au dessus du sol, au dessus, 
Une bulle de miroir d'eau



-------------------------------------------------



En secouant les airs 
L'impasse de leurs baisers 
Aurions-nous pu sentir 
Le vent des glaces sursauter 
'Par-ciellement' frémir 
A la sonorité 
D'une douce octave égarée 

La bruine s'en serait saisie 
Laissant gesticuler 
Sur un sol aux aguets 
Une folle pensée 

Je veux manger des pierres 
Me goinfrer de cailloux 
Aurait-elle proclamée 

Pour seul sort 
Je ne veux plus bouger 
Vivre désormais à genoux 
Pouvoir les écorcher 

In oxydée 
Inoxydable 
Pensée 
...



-------------------------------------------------



Enfant des étoiles




Serre-moi fort 
Tout au long des chemins 
Des sentiers 
Des ravins 
Serre nous fort 
A l’ombre des bosquets
Là où la lumière filtre en secret
Les sommets d’un triangle d'or 
Ô quadruple éclat dont je ne connais la fin 
pour un multiple essor 
Serre-moi fort 
Petite princesse 
En ces temps engourdis 
Je n'aurai de cesse 
Cette soif avertie 
Que de m'abreuver
‘Encor et encor’ 
De ces ruisseaux fleuris




-------------------------------------------------



Flirter avec les contours du vide
Comme un appel d’air venu d’un gémissement
De long en large
Un matin de rizière étendu sur des dunes de regards
Rivés vers un ciel jonché de serments -
Je les vois subjugués par cette nuée d’impacts
Pareil à l’écume que clament les océans

Nus pieds, et à peine le temps de dire
Je suis le plancton, je suis la banquise,
Tout juste le temps de balayer quelques millions d’années 
Et je profite encore 
D’une peau douce et promise




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A l’ombre des astres


A chaque entrée de l'hiver, ses baisers m'emportent et m'abandonnent, 
là ou nous nous aimons... En silence, mes doigts se resserrent, 
et arrache du souvenir de l'automne ces petits brins d'herbes que j'aurai pu faire chanter. Fraîche et cyclique galaxie - je sais que nous sommes - 
cette ligne d'horizon qui se rejoint en boucle, puisque la terre est ronde... 
Ressemblons à tout le monde et ne soyons personne - 
Faisons comme cette gelée de mûres vouée à l'éternel printemps - 
Jouons nous de la brise de même qu'au badminton -Vous ai-je déjà dit alors, 
que j'aime en vous quand l'air siffle et résonne, que je déteste autant quand dieu juste avant, nous pardonne - Vous ai-je dit à l'ombre des astres, troublée par la fonte des glaces, lissée en un tapis de neiges vierges et craquante, au fil de ces années glissantes - 
Que je vous aime -



-------------------------------------------------



Maudit sourire
Prêt à taillader
De la pointe de son fleuret
Ce cœur flexible
Dont chaque pli se souvient



-------------------------------------------------



Ne faites donc pas la fine bouche 
Devant ce cœur rampant 
Il va de soi (e) et de fil de fer 
Écorchant non sans peine 
Sous une horde de baisers 
Vos chastes extrémités 
En relief nous avons respiré 
Nonchalamment épousé les contours 
Comme quand la lumière empiète 
Là où l'entracte se rétracte



-------------------------------------------------



Déviation en Sol Mineur




Les yeux écarquillés 
Scrutant, fouillant, fouinant, 
La moindre maladresse 
A l'affût furent-ils 
D'un appétit vitreux
Se rinçant le gosier 
Bouche bée tant qu'à faire 
Pour tenter de gober 
L'effluve de fientes 
Qui déjà sans vergogne 
S'exhale en leurs propres fêlures 
Colmatées à la hâte 
De crasse et d'injures 

C'est à ce moment 
Que les arbres ont manqué d'air 
...



-------------------------------------------------



Vogue à l'âme



'Réveille-toi, 
Réveille-toi ... 
Ouvre les yeux, 
Ouvre les yeux...' 

Va, 

Laisse venir, 

Plus près, 

Là où ton corps fuit cet esprit 

Regarde 

Chacun de tes baisers, 
Tes peurs s'étendre, 
Sous ce ciel étoilé - 



-------------------------------------------------



Prière



La lune était pleine sous leurs paupières endormies, 
Mes pas engourdis piétinaient les branches d'un cerisier 
Suppliant les vents, 
Que le sol reflétait dans l'ombre des astres -
La nuit gesticulait enfin sans laisser de traces, 
Un doigt d'obscurité sur ma bouche, 
L'heure est à la prière 
Sans que le ciel s'en offusque 
Au chahut 
Ô courant d'air 
...



-------------------------------------------------



‘Dream brother’


Battement d'elle
Au milieu de nulle part
S'offrant un rêve de sirènes
Un soupçon de solfège presque fraternel
Comme le luxe d'un chaos orchestré
Qu'une demi-mesure ondule
Dans l'écho d'une noyade

Juste au milieu
Du fracas des cymbales
Des voix se mélangent
Et plongent de gigantesques guitares
Là où les anges se crispent
Aux points de suspensions
...



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…Famille Patho - Patrie



‘Chair’ et tendre insouciance
Solidement tressée 
afin que ne s’échappe
Un brin de liberté 
Qui chatouillant le sillage
L’halo mis sous scellé
Serait mauvais présage
Que de vouloir nommer –

Il suffit de rire en cadence
Et se faire dépouiller
S’offrir sans nuances
D’un sourire aliéné –

Chut...qui ne dit mot consent
Laisse-nous te bâillonner
Ne déchaine pas les vents
Qui respirent nos travers
Sous le fouet des cravaches
Et de tendres baisers



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Un truc qui pourrait te plaire
Bien planqué dans l'interstice
D'un jeu d'ombre et de lumière
Sans que personne enfin ne puisse 
Éffriter le chant des pierres 
Dont l'éclat nous éparpille
Sans que personne enfin ne puisse 
Sans que personne enfin ne puisse 


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A SUIVRE...

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